L’exercice du pouvoir et les électeurs poussent aujourd’hui les élus à de plus en plus de transparence. Yvon Ventadoux n’échappe à cette règle qu’il s’était imposée en 2015 au terme de la première année de son mandat, en invitant ses administrés pour un premier point d’étape. Jeudi soir, le premier magistrat de la commune a renouvelé le rendez-vous avec les Pujolais pour dresser, cette fois, son bilan à mi-parcours.
Un rendez-vous qui, semble-t-il, n’a pas attiré les foules. On attendait plus de monde sans doute, si l’on se fie à la bonne centaine de chaises mises en place, dont la moitié resteront vides. Trois explications possibles : les absents pensent, soit qu’il n’est pas nécessaire de se plaindre quand « les trains arrivent à l’heure » ; soit que d’apporter la contradiction ne servira à rien ; ou troisième hypothèse : les Pujolais étaient déjà informés de ce qui allait se dire l’autre soir à la lecture du bulletin municipal distribué quelques jours avant dans les boîtes à lettres ? Chacun choisira.
Afin d’éviter de se livrer à un long monologue, Yvon Ventadoux fera appel à ses adjoints qui, façon inventaire à la Prévert, présenteront tour à tour bilans et perspectives dans leurs domaines respectifs. En ce qui concerne le bilan, outre tout ce qui a pu être réalisé (boulodrome, tribunes au stade, écoles, crèche…), on retiendra surtout ce qui n’a pas pu l’être. Et notamment le projet de résidence pour personnes âgées autonomes (ex-Marpa), qui a été abandonné (lire nos précédentes éditions).
Un projet similaire à la Marpa
L’occasion pour Yvon Ventadoux de réaffirmer sa volonté d’ici la fin de son mandat « de réaliser un projet similaire à Labade ». L’aménagement de l’Esplanade de Guyenne, dont les travaux devraient démarrer en janvier, soulevait enfin quelques réactions dans la salle. Et notamment celles des élus des deux groupes de l’opposition qui estiment « ce projet coûteux et inapproprié ». Un projet de 400 000 euros HT qui bénéficiera de 50 % de subvention entre l’État et la Communauté d’agglomération du grand villeneuvois (CAGV), a rappelé le maire. Quant à l’organisation des marchés dominicaux, la commune pourrait bien dénoncer la délégation de service public qui la lie avec une société parisienne depuis octobre 2016, pour non-respect de ses engagements.